Humidité

L'essentiel

L’humidité est un problème très répandu, elle concerne 39 % des logements en Europe et 49% en France. Elle occasionne des dégâts à la fois aux habitants et aux bâtiments, mettant en péril la santé des population, aggravant l’état des plus fragiles et dégradant le patrimoine.

L’humidité excessive favorise l’arthrose, l’asthme, les toux chroniques, certains cancers… C’est donc un sujet de premier plan dans les projets de rénovation énergétique, qui sont l’occasion d’assainir les parois abimées, car selon le phénomène, condensations, infiltrations ou remontées capillaires, les murs et les structures peuvent être atteints.

L’humidité ambiante est aussi un facteur de surconsommation d’énergie, car un air humide provoque une sensation de froid qui pousse à augmenter la température de son chauffage. C’est donc aussi avec les bons gestes quotidiens que l’on peut garder un air sain.

On considère que le taux d’humidité relative d’un logement sain varie entre 45 et 65% : l’air trop sec est mauvais pour les bronches, et l’air trop humide dégrade à la fois les habitants et l’habitat. Il est donc important de mettre en place une stratégie de régulation : ni trop ni pas assez ! 

Nos recommandations

Les signaux d’alertes les plus courants

  • Points noirs sur les murs, aux angles, près des fenêtres ou derrière les meubles
  • Vagues blanchâtres ou un peu jaunes en bas des murs
  • Tâches marron en auréoles au plafond
  • Enduits extérieurs qui se décollent par plaques
  • Odeur de moisi, de cave, dans les pièces, dans les placards et les vêtements

D’une façon générale, si on ressent une sensation de froid malgré le chauffage, c’est que le taux d’humidité est trop élevé.

L'exposition combinée à un taux d’humidité qui reste élevé en permanence avec une température intérieure qui reste au-dessus de 20°C augment le risque d’allergies respiratoires et de toux persistante. Inversement, la toux sèche récurrente et l’atteinte des bronchioles peuvent également venir d’un air trop sec, en dessous de 35% d’humidité relative. Dans ce cas il faut humidifier l’air de la pièce.

Le diagnostic : bien décrire pour mieux comprendre

Le diagnostic qui est basé à la fois sur des observations et des mesures.
 

Observer la nature des supports 

  • De quoi sont faits les murs : pierres, briques, béton, mâchefer ?
  • Ces murs ont-ils été isolés et avec quoi : laine minérale, polystyrène, vide d’air ?
  • Quelle est la nature des revêtements intérieurs : placo, peintures, toile de verre (tissé avec relief), papier peint en vinyle, autre revêtement ?  
  • Ces murs ont-ils été enduits au ciment coté extérieur ?
  • Des points noirs ou marrons dans les angles ou derrière les meubles = moisissures
  • Des cloques et des lignes horizontales en bas des murs = remontées capillaires

Prendre des mesures

Elles pourront se faire avec un humidimètre, un thermomètre de surfaces, et une caméra thermique. Ces mesures seront parlantes si elles sont réalisées sur plusieurs jours, afin des variations selon les usages.

Les conseillers France Rénov’ qui font des visites à domicile peuvent venir avec des appareils pour vous montrer ces phénomènes. La caméra thermique mettra en évidence les contrastes thermiques et les murs froids, le thermomètre de paroi et l’humidimètre fourniront des valeurs dans les murs eux-mêmes.  

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Le plus de Pass'Réno Habitat

En étant accompagné par Pass’ Réno Habitat, un propriétaire peut bénéficier d’un Diagnostic Architectural et EnergétiqueLe DAE combine analyse architecturale et audit énergétique afin de fournir un rapport approfondi et un réel outil d’aide à la décision. Cette prestation qualitative est réalisée par nos affiliés, architectes et thermiciens.

Les solutions contre les moisissures par les usages du quotidien

Dans un logement, les flux d’air sont permanents, chaleur et humidité augmentent, diminuent, circulent, montent, descendent : les températures et les taux d’humidité sont en mouvement.

Les solutions globales, avec des travaux

Dans tous les cas, une fois les pratiques quotidiennes modifiées pour réduire les sources d’humidité, il va falloir agir à la fois sur les parois, le chauffage et la ventilation.
 

Moisissures

Si votre logement présente des traces de moisissures, voici les travaux à prévoir :

  • Isoler la paroi concernée car les moisissures s’installent sur les surfaces froides,
  • Expertiser la ventilation pour s’assurer que le renouvellement d’air est conforme et efficient (pour plus d'informations, vous pouvez consulter notre page "Ventilation").
  • Curer tous les matériaux dégradés ou qui étanchent le mur (plâtres, ciment, peintures, toiles de verre, etc…) en se protégeant d’un masque et de gants, et sans la présence d’enfants.

(Un matériau perspirant est capable de réguler de la vapeur d’eau qui lui passe à travers. Il ne va pas se dégrader ni perdre en performance. Pour plus d'infos, consultez notre page "Choisir ses matériaux d'isolation")

 

Remontées capillaires

Si votre logement présente des traces de remontées capillaires, voici ce que vous pouvez faire :

  • Ne pas chercher à étouffer ou masquer : s’il y a des traces d’humidité, c’est qu’il y a de l’eau qui cherche à passer, l’enjeu est qu’elle puisse sortir et sécher le plus vite possible et le plus bas possible du mur.
  • Pas de peintures anti-humidité, de cuvelage (couche de béton étanche), ni d’injections de résines et tout ce qui vise à bloquer la respiration du mur et du pied de mur (matériaux des sols sur au moins 30cm).

Ressources à consulter

Les pièges à éviter

  • Les « boitiers et injections anti-capillarité » résines et autres qui sont des promesses de miracles très coûteuses car elles ne peuvent fonctionner que sur certains types de maçonneries modernes (la maçonnerie ancienne est trop hétérogène et les fondations pas adaptées), et seulement si les opérations de curage des surfaces étanches décrites ci-dessus ont échoué.
  • Les « peintures anti-humidité » sont coûteuses et vont juste temporairement diminuer le phénomène, sans le résoudre. Annoncées comme microporeuses, elles promettent de laisser le mur « respirer » mais c’est un film cosmétique qui ne résout aucunement la source des phénomènes, que ce soient des moisissures ou des remontées capillaires. De plus, les couches successives des différents produits, de la sous-couche à la finition, sont d’une toxicité qui doit alerter.
  • Les « peintures isolantes » qui ne peuvent en aucun cas « isoler » avec une telle couche fine, et vont tout au plus aggraver le problème.

 

Si vous observez des auréoles marron au plafond ou qui descendent le long des murs, il s’agit probablement d’une fuite ou d’une infiltration ! Dans ce cas il faut consulter un plombier ou un couvreur.

Ressources à consulter